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Jeune Agripreneur Modèle: Dieudonné ANGEMBE, Un champs d'ananas à tout prix!

Avoir le goût du challenge et du risque est l’une des qualités d’un bon entrepreneur. C’est ce qui caractérise Monsieur Dieudonné ANGEMBE, Ingénieur Agronome de formation et Agripreneur, qui a quitté la ville de Kinshasa pour aller faire ses champs à Luila dans la province du Kongo central.

 Dans le cadre du projet d’Entreprenariat des Jeunes dans l’Agriculture et l’Agro-Business (PEJAB), son entreprise, LA PROVIDENCE AGRICOLE, créée en 2022, a bénéficié d’un prêt de la Banque EquityBCDC pour le développement de ses activités de production agricole. « Nous avons reçu un financement de quatre mille cinq cents (4 500) dollars américains en août 2023 ; ce qui nous a permis de faire la culture d’ananas », a déclaré Monsieur Dieudonné ANGEMBE.

 Bien que la Banque ait réduit de moitié le montant de son financement par rapport à son Plan d’affaire, l’Ingénieur agronome a voulu relever le défi et a pris le risque de planter un (1) hectare d’ananas. « Nous avions présenté notre business plan (Plan d’affaire) à la Banque pour faire deux (2) hectares et nous avons été financé pour la moitié de l’hectare. Vu l’expérience sur terrain, nous nous sommes dit que nous allons devoir ajouter quelque chose afin d’emblaver tout un hectare. Et aujourd’hui, nous sommes à la phase de floraison de cette culture », a-t-il révélé.

 Au total, l’Ingénieur Dieudonné a planté trente-six mille sept cent soixante-dix (36 770) pieds d’ananas sur onze milles (11 000) mètres carrés (m2) et s’en réjouit car il pourra récolter les fruits dans quatre (4) mois. « L’ananas est une culture qui comporte plusieurs avantages. Douze à quatorze mois après, vous récolterez des fruits ; en récoltant, les aisselles d’ananas donnent encore des rejets, un, deux ou trois, qui feront que vous obteniez un, deux ou trois autres hectares d’ananas après la première récolte », explique-t-il. « Et, bien que l’investissement de l’ananas coûte cher, un hectare revient à environ neuf milles (9 000) dollars américains ici à Luila, vous pouvez avoir trente milles (30 000) dollars américains au minimum après la récolte et la vente. En déduisant les différents coûts et charges, vous pouvez vous retrouver avec un gain de près de quinze milles (15 000) dollars américains au minimum », ajoute-t-il.

Malgré les difficultés inhérentes à toute œuvre et partant de son expérience, l’Ingénieur ANGEMBE invite les jeunes à entreprendre dans l’agriculture afin de devenir soi-même Patron. « Nous ne pouvons pas croiser les bras. Cher jeune, le peu que vous gagnez, cherchez à investir car on ne devient pas riche avec un salaire, mais plutôt avec l’entreprenariat. Et le domaine agricole est très propice pour les jeunes car après trois ans au plus, vous serez appelé BOSS », conseille-t-il.

Bon conseil à mettre en pratique!

Communication/PEJAB

Dossier/Comprendre le PEJAB : Quid du processus de financement des entreprises des jeunes agripreneurs ?