Le Projet d’Entreprenariat des Jeunes dans l’Agriculture et l’Agro-Business (PEJAB) a pour mission d’accompagner les jeunes formés dans leurs débuts en tant qu’agripreneurs. À ce jour, plus de deux mille jeunes agripreneurs ont été lancés sur le marché en République Démocratique du Congo grâce à ce programme. Après avoir suivi une formation technique et managériale dans les Centres d’incubation, ces jeunes ont créé leurs entreprises agricoles dans des secteurs prometteurs et ont élaboré leurs plans d’affaires pour les soumettre aux institutions financières afin de développer leurs activités.
Ces jeunes, initialement au chômage, deviennent entrepreneurs dans le domaine de l’agriculture et de l’agro-business. Mais ils nécessitent un soutien financier pour mettre en œuvre leurs projets d’affaires élaborés dans les Centres. De plus, les entreprises créées doivent être formalisées pour être opérationnelles et crédibles. C'est ainsi que PEJAB leur offre un capital d'amorçage pour le démarrage de leurs activités.
Le capital d’amorçage fait référence aux fonds destinés à financer la création d’une entreprise, intervenant au début d’un projet entrepreneurial. Dans ce contexte, PEJAB propose un financement qui permet notamment de formaliser les nouvelles entreprises, d’acquérir des terres pour le développement des activités agricoles des jeunes agripreneurs, ainsi que d’offrir un accompagnement technique durant cette phase initiale.
PEJAB s’engage à aider les jeunes agripreneurs dans la formalisation de leurs entreprises, en collaboration avec les Centres d’incubation. La formalisation d’une entreprise est un processus qui consiste à obtenir un statut juridique formel en respectant les réglementations commerciales. Ce qui ouvre la voie à des financements, des services et des technologies d’appui, tout en réduisant les risques de sanctions de l’État.
Les Centres sont responsables de soumettre les dossiers des jeunes entrepreneurs au Guichet Unique pour leur formalisation, avec les frais couverts par PEJAB.
Un autre défi auquel font face les jeunes, en particulier ceux qui souhaitent se lancer dans la production agricole, est l’accès à la terre. Étant donné qu’ils ne possèdent pas de terres, comment peuvent-ils commencer leurs activités agricoles ? Et s’ils ne commencent pas, comment pourront-ils établir un historique bancaire à présenter aux institutions financières pour obtenir un financement ou un prêt ?
Pour résoudre ce problème, PEJAB a décidé de louer des terres appartenant aux Centres d’incubation et de les mettre à disposition des jeunes producteurs pour une durée déterminée, le temps qu’ils établissent un historique bancaire. Les jeunes travailleront ainsi autour des Centres qui leur fourniront un soutien technique. Le Centre Kamisamba de Kamina, dans la province du Haut-Lomami, a déjà mis à disposition deux cents (200) hectares de terre pour la production végétale.
En plus de l’accès à la terre, les agripreneurs ont besoin d’intrants agricoles tels que des semences, des outils, des engrais, des pesticides, etc. Ceux qui se lancent dans l’élevage nécessitent des animaux reproducteurs, des poussins, des aliments, et de l’espace pour démarrer leur activité. Les Centres doivent également leur fournir ces ressources, avec les coûts pris en charge par PEJAB.
Monsieur Icare YUMBA SEKA, un agripreneur de la 2ème cohorte du Centre Kamisamba, a fondé son entreprise HEHA SARL, spécialisée dans la production de maïs. Cependant, il a rencontré des difficultés liées au manque de terre et de semences pour démarrer son activité. Le Centre Kamisamba lui a attribué un hectare de terre et 25 kilogrammes de semences de maïs, qu’il a semés depuis décembre. Il a également reçu 4 sacs d’engrais, des fongicides et des herbicides, ainsi que des conseils techniques de la part des agronomes du Centre.
Monsieur Médard KABWIKA, un autre agripreneur de la 2ème cohorte du même Centre, a déménagé à Manono, dans la province du Tanganyika, pour mener ses activités agricoles. « Le Centre Kamisamba lui a fourni un pulvérisateur, des semences et d’autres matériels, ainsi qu’une petite somme d’argent à payer aux travailleurs pour des tâches comme le labour, le sarclage et le semis, étant donné qu’il est éloigné de Kamisamba et que nous ne pouvons pas l’assister avec nos machines ou nos employés », a déclaré Ingénieure Ursule MBUYU, Formatrice au Centre Kamisamba.
Tout cela constitue des formes de capital d’amorçage pour les entreprises des jeunes agripreneurs. D’autres types de soutien sont développés au cas par cas, toujours en collaboration avec les Centres d’incubation. Les agripreneurs sont donc encouragés à s’y engager et à travailler pour établir leur historique bancaire. La chance est offerte à tous.
Communication/PEJAB